La Cigale et les Fourmis (version XXIe Siècle)

La Cigale ayant été dépensière tout l’été,
Revint plus assoiffée d’argent que jamais
Pour s’offrir les plus belles parures et les plus savoureux mets
Car elle en veut toujours plus et n’en n’a jamais assez.

La Cigale alla donc visiter son usine
Où les Fourmis travaillaient à la chaîne
En les exhortant de travailler davantage en courbant l’échine
Car pour elles, la Cigale n’a que mépris et haine.

La Cigale recherche le profit à tout prix
Quitte à se débarrasser de nombreuses Fourmis.
Pauvreté, précarité, famine, voilà ce qui attend ces ouvriers
Qui peinent jour et nuit pour nourrir leur foyer.

« Je vous licencierais, leur dit-elle,
Avant les fêtes de Noël
Si les bénéfices de mon usine
Ne me permettent pas de m’offrir un tas de limousines. »

Si les Fourmis sont travailleuses
Elles restent les esclaves d’une maîtresse capricieuse.
Volkswagen, Renault, Duferco et les autres zigotos ont démoli pas mal de Fourmis,
Et c’est loin d’être fini
Parce que partout dans le monde
On retrouve toujours ce système immonde.

Exploitation, délocalisation,
La fin de l’esclavage relèverait-elle de la science-fiction ?


Ne soyons pas des agneaux ayant peur des grands méchants loups. Au contraire, c’est à nous de montrer les crocs pour se faire entendre auprès des milliers de Cigales afin qu’évoluent les conditions de vie des malheureuses Fourmis.





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