Le choc des générations

Les dissensions entre les parents et les enfants ont toujours existé mais depuis plusieurs années, le fossé entre eux semble se creuser plus précocement qu’auparavant avec des conséquences fâcheuses. Les parents ne comprennent plus leurs rejetons et ceux-ci pensent que leurs parents sont trop vieux pour comprendre quoi que ce soit : c’est ce qu’on appelle le choc des générations. Pourtant, de plus en plus, on constate que dès la fin de l’enseignement primaire, des enfants se croient tout permis comme s’ils étaient des adultes, sans en assumer les responsabilités, et en devenant plus agressifs. Le début de la puberté est à l’avance chez les enfants et leurs parents sont souvent dépassés par ce phénomène.

Certes, les parents ont tendance à oublier qu’à une certaine époque, eux aussi ont été jeunes et que les enfants et surtout les adolescents se prennent pour les maîtres du monde. Pour conserver une bonne entente et éviter les conflits, la meilleure solution est de prendre le temps de s’écouter et de communiquer. La vie d’adulte est comme celle d’un jeune : elle est peuplée de difficultés, d’obstacles et de problèmes qu’il faut surmonter pour avancer et s’épanouir, alors autant avancer ensemble, parents et enfants main dans la main.

Régulièrement, parents et enfants ont tendance à se rejeter tous les torts et tous se mettent à douter. La plupart du temps, les divergences surgissent parce que les parents ne veulent pas voir leurs enfants grandir, souvent bien malgré eux, même s’ils disent parfois le contraire, mais aussi du fait que les jeunes sont pressés d’être adultes pour goûter à la liberté, à la fin des études, à une existence sans les parents sur leur dos quotidiennement, etc. Ainsi, on assiste à une augmentation du nombre de jeunes qui se mettent à fumer, à sortir ou à boire de plus en en tôt. Si, dès le plus jeune âge de leur enfant, les parents ont pu lui inculquer et ancrer profondément en lui des valeurs importantes lui éclairant sa raison et sa conscience, ce n’est pas le cas dans toutes les familles où l’enfant cherche à s’émanciper de ses parents, à se rebeller contre leur autorité et à ne plus s’imposer de limites. Si nous sortons le soir, ne soyons pas étonnés de croiser des enfants de douze ans avec une cigarette au bec à onze heures du soir. Beaucoup de parents ont démissionné de leur fonction et laissent leurs rejetons se débrouiller, avec bien souvent un décrochage scolaire à la clé et une inadaptation sociale marquée. La société et les politiques ont laissé s’installer un clivage laxiste envers les jeunes et le résorber va demander des efforts immenses et de nombreuses années. Allez faire un tour dans les écoles, vous serez très surpris – et choqués - du comportement et du niveau scolaire de nombreux élèves : beaucoup de jeunes ne voient plus le monde que par l’argent et la luxure, ils adoptent de mauvaises manières, se moquent de toutes les formes d’autorité et n’ont aucun respect pour l’âge.

Les droits et les devoirs ne sont pas réservés aux parents mais aussi aux enfants. Les meilleurs outils pour lutter contre le choc des générations sont d’encadrer le plus tôt possible l’enfant, de lui imposer des limites, de savoir sanctionner quand cela est nécessaire et de surtout bien communiquer avec lui. Etre un parent ou un jeune, ce n’est pas tous les jours facile mais il faut assumer ses responsabilités.


« Le choc des générations, c’est surtout l’incompréhension par l’incompréhensible. »

Auteur inconnu


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