Les parasites

Les chiffres du chômage n’évoluent guère positivement depuis de nombreuses années et la situation socio-économique n’arrange pas les choses : fermetures et délocalisations de plusieurs usines ou restructurations de nombreuses entreprises sont, parmi tant d’autres catastrophes, devenues monnaie courante. La précarité et la misère continuent, quant à elles, à se répandre un peu partout, sans qu’aucun barrage efficace puisse au moins la ralentir un minimum.

Pourtant, des individus vivant dans des conditions difficiles cherchent à tout prix à se construire une existence plus agréable et épanouissante. La plupart des gens qui ont une vie confortable les critiquent et les jugent sans les connaître. Néanmoins, ils restent motivés et énergiques, ils se décarcassent pour trouver du travail, même s’ils n’ont pas toujours toutes les qualifications en main. Malheureusement, bien souvent, personne ne leur donne leur chance sous les motifs les plus divers : soit ils sont trop jeunes, soit trop vieux, soit pas assez expérimentés, soit sans moyen de locomotion, etc. Cependant, malgré les échecs, ils ne baissent pas les bras et poursuivent leur quête vers un avenir salvateur.

Toutefois, leur enthousiasme s’érode et finit par s’écrouler dès lors qu’ils côtoient quotidiennement des individus vivant également dans la pauvreté mais qui ne font aucun effort pour s’en sortir. A chaque fois que ceux qui cherchent à quitter la misère rencontrent des obstacles ou des revers, ceux qui se satisfont de leur condition précaire n’ont qu’une chose à leur dire : il faut vivre en en faisant le moins possible ! Pour ces individus, ce n’est pas la peine de se démener pour rien car il n’y a aucun espoir de changement. Mais leur attitude et leur comportement gangrènent la motivation des autres qui finissent par sombrer dans le même état d’esprit pessimiste et empli de platitude. Tels des parasites, ils se nourrissent des échecs des autres et pompent leur énergie afin qu’ils deviennent comme eux.

Il serait grand temps de tendre la main à ceux qui veulent changer de vie et sortir de la pauvreté en osant leur faire confiance ainsi qu’en leur proposant du travail. Plus la société s’emploiera à ne pas vouloir aider ces individus, plus le risque est important de les voir venir s’ajouter à la communauté des personnes qui ont décidé d’oublier de croire en l’espoir et en l’amélioration de leur existence.

Faisons souffler un vent de solidarité pour soutenir ceux qui veulent fuir leur condition de vie des plus difficiles en les assistant pour trouver un emploi, un logement décent, un cadre de vie motivant et épanouissant, etc. Tout le monde en ressortira gagnant !


« L’essentiel n’est pas de vivre, mais de bien vivre. »

Platon, extrait de Criton





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