Arti n’est pas… 

Comme d’autres il est un enfant de l’immigration. Comme d’autres il côtoie le monde du showbiz. Comme d’autres il appartient à la catégorie des personnalités sociales et engagées. Pourtant, alors que la majorité des autres n’arrête pas de promettre à coups de longs discours pompeux des améliorations pour le peuple tout en se pavoisant dans le milieu des strass et des paillettes, Artibano parle peu mais lorsqu’il dit quelque chose, ce ne sont jamais des paroles en l’air. Voilà ce qui différencie Arti de beaucoup d’individus qui ont du pouvoir mais qui ne savent pas l’employer ! Si la plupart des gens de pouvoir jouent sur la surmédiation au prix de l’inaction, l’artiste italo-belge se bat pour ses idées et s’engage dans des projets sociaux hors du commun. Avec lui, c’en est fini de la langue de bois et de l’inertie ; les actes concrets succèdent aux palabres sans fin.

Face à l’augmentation du coût de la vie, face aux difficultés pour que tout le monde puisse avoir droit à des soins de santé égaux, face au népotisme et à l’exploitation des plus faibles, Arti se fait entendre par ses actions sur le terrain sans se prendre pour le père Joseph Wresinski, l’Abbé Pierre ou Guy Gilbert, le curé des loubards. Il ne veut pas non plus être un politicien. Au contraire, il n’est qu’un simple citoyen responsable et libre dont l’esprit est resté aussi idéaliste et énergique que celui d’un jeune homme.

C’est peut-être aussi pourquoi Arti ose prendre la défense des jeunes face à ceux qui les critiquent sans arrêt. Certes, tous ne sont pas des anges mais arrêtons de parler de générations perdues et fainéantes. Beaucoup de jeunes sont motivés pour se construire une vie décente et travailler. Cependant, le monde politique s’acharne à vouloir les détruire tout en exploitant les plus anciens. En effet, en cherchant à faire passer la pension de 60 à 65 ans, on emploie quasi jusqu’à leur mort les vieux travailleurs tout en empêchant un maximum de jeunes de s’épanouir sur le marché de l’emploi. De nombreux jeunes diplômés de l’enseignement supérieur se retrouvent ainsi sans rien à la fin de leurs études ; beaucoup sont obligés de s’engager dans des emplois qui ne sont pas adaptés à leur apprentissage et à leur ambition, sans compter le manque d’attraction des salaires. De plus, la plupart des entreprises recherchent des employés avec de l’expérience mais comment les jeunes peuvent-ils en accumuler si on les empêche de travailler ? Critiqués, dévalorisés – même avec un ou plusieurs diplômes en poche –, ils sombrent lentement dans la déprime et sont désabusés de l’existence alors qu’ils sont seulement à l’orée de leur carrière professionnelle.

Face à ce bilan peu reluisant qui n’incite guère à l’optimisme, Arti propose une solution intelligente qui devrait arranger tout le monde : pourquoi ne pas permettre à des jeunes et à des vieux de travailler ensemble, en se complétant et en mélangeant l’énergie de la jeunesse à l’expérience de la vie ? Les plus anciens encadreraient les plus jeunes, les guideraient avant de leur céder en temps voulu leur place. Employeurs comme employés trouveraient leur compte car chacun pourrait s’épanouir pleinement dans les objectifs fixés, sans exploitation ni avilissement.

Parler, c’est facile ; agir, c’est une autre histoire. Tous les projets d’Arti ne peuvent pas voir le jour sans soutien du monde politique, associatif, culturel, etc. Malgré les difficultés qu’il peut rencontrer, Arti continue à lutter et à agir. Son énergie, il la trouve dans les paroles de tous ceux qui le critiquent et qui n’espèrent qu’une seule chose : qu’il échoue. En mai 2008 est sorti la version discographique du spectacle musical « Comment vivre sans toit ? » ; Arti l’avait dit, il l’a fait ! Tout le monde peut-il en dire autant ?


« Ceux qui savent ne parlent pas, ceux qui parlent ne savent pas.
Le sage enseigne par ses actes, non par ses paroles. »

Lao-Tseu, philosophe chinois (de – 550 à – 490 avant J.C.)

 





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