Destination : solidarité

« Mesdames et Messieurs, que tous les gens bien lotis financièrement choisissent une destination estivale : la République Dominicaine, la Grèce, le Brésil, l’Egypte, etc.

Pour tous les autres, les pauvres et/ou les sans-papiers, pas la peine de rêver ni d’espérer. Il n’y a pas de place disponible sur nos vols pour vous, sauf si nous devons vous expulser du territoire.

Merci de votre attention et passez de bonnes vacances ! »

Vous l’avez rêvé, le capitalisme et la libéralisation s’en sont chargés. Eradiquée la classe moyenne ; aujourd’hui une seule frontière : celle qui sépare les riches des pauvres. La baisse du pouvoir d’achat n’est pas une chimère comme certains osent le prétendre et rien n’est actuellement mis en place pour répondre concrètement à l’épanouissement inquiétant de la misère humaine et sociale.

Pendant que les nantis nagent dans les eaux chaudes et transparentes des mers exotiques, les démunis se noient dans la pauvreté et la solitude.

Alors que les biens lotis transpercent le ciel à 1000 km/h. pour lézarder sur des plages de sable fin, fuyant par la même occasion les misérables du tiers-monde national, ces derniers doivent se contenter du béton et des briques des bidonvilles belges.

Ceux qui vivent dans l’opulence cherchent à tout prix à fuir la pauvreté nationale pour l’étranger mais ils oublient que derrière chaque paradis se cache un enfer de pauvreté et de précarité. Tout autour des plages dorées et des hôtels de luxe, les favelas fleurissent, le tourisme sexuel s’accroît et la mendicité ne cesse d’augmenter.

Le mot « vacances » ne possède donc pas la même signification pour tout le monde. Surtout depuis que l’argent est devenu le diktat tout-puissant de notre société.

Personne n’est à l’abri de la misère et on ne peut l’éviter où que l’on aille : se croire prémuni contre ce fléau destructeur serait une folie pure. Dès à présent, il est temps de faire un geste pour stopper la pauvreté qui se développe. La solidarité et l’égalité doivent prendre le pas sur les finances pour apporter du soleil dans le cœur des plus démunis.

Le dicton populaire dit : « Après la pluie, le beau temps. »
Nous poursuivons : « Et l’espoir vient en chantant. »



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