Un trait d’humour pour faire réfléchir …

Depuis quelques années, à l’occasion de chaque MIDEM, Artibano fait sensation en distribuant des pochettes de CD, illustrées par un gag photographique. Cette initiative ne pourrait être qu’un banal caprice, une apostrophe ironique aux poids lourds de la profession…
Le but de cette démarche pleine d’humour est beaucoup plus sérieux.

Partant du principe que le ridicule ne tue pas, mais fait réfléchir, Artibano désire susciter, dans le grand public comme dans le monde du spectacle, une réflexion sur la crise que traverse le show-business. Et, comme on va le voir, cette crise a des implications beaucoup plus profondes qu’on ne pourrait le croire. Ecoutons Artibano :

«- A l’heure où je vous parle, ils sont quatre « majors » à se partager les trois quart du marché mondial de la musique : Universal, le plus important de tous, suivi de Sony-BMG, Warner et EMI qui ne fait « que » 12% du marché… Cela n’a l’air de rien, mais derrière ces chiffres se cache une réalité : la très large majorité du monde artistique est aux mains d’une poignée de financiers.

Avec leur toute-puissance financière et médiatique, cette faculté de pouvoir « matraquer » n’importe quel titre, même le plus insipide, ces « majors » ont la possibilité, en un temps record, de porter au sommet ou de plonger dans l’oubli n’importe quel artiste. Et ce, en lui faisant faire tout et n’importe quoi : chanson médiocre tant pour la musique que pour les paroles, clip vidéo « hot », pub TV pour une marque de soda …

Les tendances artistiques, les courants musicaux, les artistes sont préfabriqués et imposés. Il y en a pour tous les goûts, c’est vrai, mais tout est tellement dépourvu d’authenticité, de sincérité, de vérité…

Le consommateur est manipulé, floué, bien sûr, mais aussi l’artiste qui travaille dans ce système ! Combien de « stars » ont été jetées « après usage », au bout d’un « tube de l’été » ou d’une année ou deux de « carrière-éclair » ? Qui se souvient encore des premiers « Star académiciens », à qui on avait promis une carrière mirifique ?!

Dans le seul but de faire de l’argent, l’art le plus spontané et le plus populaire qui soit, la chanson, a été transformé en un vulgaire objet de consommation. Chaque chanteur travaillant pour un major est ainsi devenu un « outil à rêver jetable » ! L’enrichissement du compte en banque de ces messieurs est là… L’appauvrissement culturel aussi !

Deux groupes permettraient un renversement de situation. Le premier, j’œuvre depuis près de vingt ans pour qu’il devienne réalité : c’est l’union des producteurs indépendants… Ils représentent 25 % du marché mondial de la musique. Cette union leur assurerait la liberté pour leurs choix artistiques, avec, en plus, une solidité financière et structurelle que la situation actuelle ne leur permet pas et qui les rend très vulnérables. Deuxième groupe : le public. Chacun a son rôle à jouer en tant que citoyen-consommateur. Les gens doivent sortir de la torpeur où le matraquage incessant des médias les a plongés. Un matraquage, une manipulation mentale digne des pires dictatures ! Il faut aussi sortir de la logique des prix de CD surévalués. Une étude récente de l’UCL le prouve : les prix trop élevés des CD ne font qu’accentuer le recours au piratage pour se procurer à faible coût les titres tant convoités…

Susciter des réactions, des réflexions… et surtout des actions concrètes ! C’est pour cela que j’ai réalisé ces pochettes-gags par milliers ! Il ne tient qu’à vous tous de changer le cours des choses ! Normalement, c’est comme cela que cela se passe, dans une démocratie !!! »

 

 

Pochette 2003: L’univers est sale à toutes les saisons de VIvaldi.

                

 

La S.I.P.E.M. ouvrait en 1988 les frontières de l'Europe 1992.

Le LP trimestriel créé en 1985.

1985

1986

1987
1988

 

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